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Un portrait drôle et décalé d’Alfred Hitchcock

Le célèbre collectif de théâtre flamand tg STAN rend hommage à Alfred Hitchcock sous forme d’une comédie. Une occasion unique de (re)découvrir le génie du maître du suspense dans une interaction savoureuse entre théâtre et cinéma. Comme point de départ, le livre d’entretiens que François Truffaut lui consacra en 1966 dans l’ouvrage magistral Le Cinéma selon Alfred Hitchcock. Nourris de cette matière en or, à laquelle ils ajoutent quelques références glanées ici ou là, Bert Haelvoet et Damiaan De Schrijver s’en donnent à cœur joie.
À la frontière entre talk-show et quiz cinématographique, ils endossent tous les rôles et rejouent des scènes cultes.
Les répliques fusent, les anecdotes s’enchaînent…  

Imprévisible et jubilatoire !

Date

Dimanche 21 septembre à 16h

Durée

1h35

Tarif

11,50 €

Un spectacle aérien où l’illusion est reine

Après son spectacle Le Bruit des loups, le magicien, jongleur et metteur en scène Étienne Saglio revient avec sa nouvelle création, dans laquelle s’exprime plus que jamais son art absolu de la métamorphose. Il y poursuit son dialogue avec nos amies les bêtes, se faisant tour à tour dresseur de fantômes ou enchanteur de loups. Et la magie opère… Ce prodige de l’illusion aborde la transformation au pied de la lettre et sous toutes les formes. Prendre une autre apparence, changer de corps. Devenir chien pour avancer plus vite ou oiseau pour franchir les obstacles.

Mêlant danse, marionnettes et théâtre d’ombres, Étienne Saglio, figure phare de la magie nouvelle, livre une nouvelle odyssée poétique.

Date

Dimanche 16 novembre à 15h

Durée

1h

Tarif

11,50 €

Une comédie haletante, des coulisses du théâtre aux coulisses du tribunal

Le jeune comédien Hocine Kadiri, dix-sept ans, a disparu. La dernière personne avec qui il a été aperçu est le metteur en scène à succès Antoine Morceux, bientôt considéré comme le suspect numéro un. Au fil d’une enquête riche en rebondissements, les masques tombent. Arcanes et faux-semblants du petit monde de la culture apparaissent au grand jour… Après leur incursion désopilante dans l’histoire du féminisme avec La femme n’existe plus, le duo de choc formé par Céline Fuhrer et Jean-Luc Vincent livre ici une magistrale exploration – à la fois palpitante et cathartique – des ressorts du polar.

Avec un humour décapant et un plaisir du jeu manifeste, ils mobilisent brillamment tous les codes du genre pour mieux questionner l’absolu concept de vérité.

Date

Samedi 22 novembre à 20h30

Durée

1h35

Tarif

11,50 €

Shakespeare par le Munstrum, entre rire et effroi

Le Munstrum poursuit son exploration du répertoire classique en continuant de creuser les obsessions qui lui sont chères : les monstres, la métamorphose, les mondes qui s’effondrent et ceux qui naissent… On se souvient de son Mariage forcé avec la Comédie-Française. Avec Makbeth, la compagnie franchit une nouvelle étape dans la radicalité poétique et aborde ce monument du théâtre avec l’impertinence qui la caractérise. Alors que la guerre déferle sur la lande, le capitaine Makbeth apprend que la couronne est à portée de main. Épaulé par son épouse et pressé par son ambition, il assassine le roi et s’empare du trône. Pris dans une spirale de violence, il sombrera peu à peu dans la folie.

Pour incarner ce drame shakespearien sanglant, Louis Arene, Lionel Lingelser et leurs acolytes expert·e·s du jeu masqué déploient avec un humour corrosif leur fascinant théâtre de la cruauté.

Date

Samedi 13 décembre à 18h30

Durée

2h10

Tarif

11,50 €

La troupe de la Comédie-Française invite Emma Dante pour revisiter Molière au théâtre du Rond-point !

La metteuse en scène palermitaine, artiste phare de la scène européenne, signe sa première collaboration avec la Comédie-Française et son premier Molière… Son théâtre polysémique, où priment le corps, le rythme et la dimension sociale, puise depuis près de trente ans dans les fables une poésie entre dérisoire, sublime et outrance burlesque. Dans Les Femmes savantes, Molière raconte une famille qui se déchire, au nom de la tradition pour les uns, du bel esprit pour les autres, éprises de poésie, de philosophie et de science. « Il n’y a pas de perdants dans l’histoire de cette communauté atypique, précise la metteuse en scène, il y a la vie des femmes, toujours en lutte pour leurs droits, et la présence des hommes, amoureux mais immatures. »

Tableau d’une société alliant comique et pathétique.

Date

Samedi 24 janvier à 19h30

Durée

2h

Tarif

20 €

Un conte fantastique et poétique

Quand l’amour est plus fort que les diktats de la société! Avec cette fable pour petits et grands, l’irrésistible duo de la Cordonnerie invente un conte fantastique autour des personnages de Pierre et Romy, Roméo et Juliette des temps modernes. Comme dans la célèbre pièce de Shakespeare, deux mondes séparent nos héros. Mais, un jour, Romy passe de l’autre côté et fait la rencontre d’un jeune homme prêt à vivre une impensable histoire d’amour. Avec leur patte unique, Métilde Weyergans et Samuel Hercule déploient la magie de leur ciné-spectacle, un ballet minutieux où les bruitages sont réalisés à vue.

Théâtre, musique et cinéma s’imbriquent pour donner vie à une étonnante idylle qui, en filigrane, interroge notre faculté à accepter la différence.

Date

Dimanche 29 mars à 15h30

Durée

1h25

Tarif

11,50 €

Aimer et désirer quand on n’a plus vingt ans

Sur le parquet d’une salle de bal, huit vieilles et vieux parlent d’amour et de sexualité. Chacune et chacun raconte son histoire pour se faire le porte-voix de toute une génération. Sous le regard du dramaturge et metteur en scène Mohamed El Khatib, de façon aussi drôle que poignante, ces témoins au crépuscule de leur existence viennent ainsi dessiner les paysages amoureux du troisième âge, façonnant le tableau nostalgique de leurs bilans affectifs. Avec toutefois, au fond du cœur, la promesse que le désir peut se manifester jusqu’au dernier souffle.

Ce spectacle, qui ne tient qu’à un fil tant le lien qui relie chaque participant à la vie est ténu, brise avec subtilité les tabous qui entourent l’intimité des personnes âgées. Il déploie la trame d’un récit intime et universel. Bouleversant !

Date

Dimanche 12 avril à 15h

Durée

1h10

Tarif

11,50 €

Un hymne à toutes les femmes à travers une danse émancipatrice et enivrante

Révélée en tant qu’interprète par Maguy Marin, Leïla Ka est unanimement reconnue comme l’étoile montante de la scène chorégraphique contemporaine. Avec cette pièce pour cinq danseuses, elle compose un ballet vif et saisissant pour convoquer les solidarités féminines. Portée par l’envie de rebattre les cartes, parce qu’il y a eu maldonne et que les inégalités perdurent, elle transpose sur scène des émotions vécues avec ses sœurs, ses amies, des femmes croisées au fil des ans. Sororité, révolte, euphorie et joie traversent une écriture chorégraphique hypnotique.

Leïla Ka sait, mieux que personne, célébrer la féminité au rythme des souffles et d’une bande-son exaltante. Elle crée une œuvre dont l’incroyable expressivité emporte tout sur son passage !

Date

Mercredi 13 mai à 19h30

Durée

1h

Tarif

11,50 €

Les marionnettes vivantes et dystopiques d’Alice Laloy

La metteuse en scène et marionnettiste Alice Laloy fabrique des spectacles comme de fascinantes machines à jouer, où corps et objets cohabitent pour donner vie à des mondes hallucinés. Ici, nul pantin, mais des humains transformés en avatars et jetés sur un ring pour s’affronter. Au cœur d’une stupéfiante scénographie tout en monochrome gris, deux joueurs se défient, sous l’œil de la maîtresse de cérémonie qui compte les points. Convoquant plusieurs arts au plateau, où s’entremêlent danse, musique, chant lyrique et cirque, Alice Laloy conçoit une incroyable mise en abyme qui, entre catch et jeu vidéo, nous invite à interroger la société actuelle.
Elle soulève ainsi d’innombrables questions. Dont celle-ci, vertigineuse : qui manipule qui ?

Date

Samedi 23 mai à 18h30

Durée

1h25

Tarif

11,50 €

En 2017, Denis Podalydès ouvrait la saison avec Les Fourberies de Scapin, un spectacle qui n’a pas cessé d’être joué depuis avec un succès non démenti. Accueil triomphal donc pour cette « pièce de troupe, écrite non pas pour la Cour mais pour le peuple », créée en 1671 au Palais-Royal pendant une période de travaux. Molière souhaite alors se libérer des contraintes des comédies-ballets et des comédies à machines et revient au “théâtre pur”, offrant au metteur en scène d’aujourd’hui une grande liberté d’action.
La scène se passe à Naples, porte ouverte à l’imaginaire maritime, tendu vers l’Orient. Dans un décor évoquant le port de la ville, deux fils aux amours contrariées, confrontés à deux pères autoritaires, s’en remettent au rusé Scapin, habité d’une folle énergie de revanche.

Lieu

Salle Richelieu

Date

Vendredi 26 septembre à 20h30

Durée

2h sans entracte

Tarif

24 €

Le Mariage forcé dresse le portrait d’une coquette effrontée, d’une grande modernité : loin de l’innocence d’Agnès dans L’École des femmes, Dorimène envisage son alliance avec Sganarelle comme la promesse d’une vie fortunée menée en toute indépendance, notamment en matière de relation maritale. La farce porte sur cet homme à l’âge avancé, bourgeois naïf décontenancé par le discours libertaire de celle qu’il croyait dominer et qui consulte, à la va-vite et en vain, philosophes, bohémiennes et magiciens pour être rassuré sur ses noces, célébrées le soir-même.
Pensionnaire de la Troupe durant 4 ans, Louis Arene la quitte en 2016 pour se consacrer à sa compagnie, le Munstrum Théâtre. Artisan remarqué du jeu masqué, il s’empare d’une farce de Molière au caractère féministe très actuel ; la pièce inverse les données habituelles d’une société patriarcale en dressant le portrait d’une jeune promise prédatrice, bien décidée à en finir avec la domination masculine. Il en fait une expérience où les notions de couple et les rapports amoureux sont cruellement, mais joyeusement malmenés, lui offrant une dimension onirique et picturale remarquable.

Lieu

Théâtre du Vieux Colombier

Date

Samedi 11 octobre à 20h30

Durée

1h

Tarif

16 €

1665 – l’année d’écriture du Misanthrope – est une année de trahison pour Molière : celle de Racine, qui donne sa tragédie Alexandre le Grand à la troupe de l’Hôtel de Bourgogne, après l’échec de sa création par celle de Molière au Théâtre du Palais-Royal. Les résonances autobiographiques nourrissent-elles l’humeur noire du personnage principal, Alceste, qui, pour haïr une personne, décide de haïr la terre entière ? Poussés à bout par la radicalité de ce dernier prêt à renoncer à toute forme de mondanité, les personnages dévoilent, le temps d’une journée, les contradictions du genre humain soumis à « un cœur que la raison ne connaît point ». Ils composent un microcosme social qui prend place non pas dans l’ambiance feutrée d’un salon mais dans un espace ouvert, le palier d’un hôtel particulier en cours d’emménagement. Le décor est un lieu en mouvement, la métaphore de ce que doit être, selon le metteur en scène, le répertoire « qui évolue, complètement dans son siècle, mais nourri des siècles précédents et tourné déjà vers le siècle à venir ». « J’appartiens à un théâtre de répertoire et je me dis que si l’on ne pose pas un regard neuf sur les œuvres, alors ce théâtre de répertoire n’a plus lieu d’être », dit Clément Hervieu-Léger, nouvel administrateur général de la Comédie-Française.

Créé en 2014, avec 197 représentations à la date de cette reprise, le spectacle fait partie de ceux, intemporels, qui traversent les ans avec une acuité que l’âge ne saurait altérer. 

Lieu

Salle Richelieu

Date

Samedi 1^er novembre à 20h30

Durée

3h avec entracte

Tarif

24 €

« Quatre actes, un paysage (une vue sur un lac) ; beaucoup de discours sur la littérature, peu d’action, cinq tonnes d’amour » : ainsi Tchekhov présentait-il La Mouette. 130 ans ont passé et la pièce, certainement la plus jouée de l’auteur, est sans cesse reprise, traduite, adaptée. C’est dans la tradition d’une réappropriation permanente des grands textes que se situe Elsa Granat, abordant les “classiques” en s’intéressant à leur capacité à toucher un public contemporain.
Sa pièce s’ouvre sur le passé d’Arkadina, comédienne solaire qui compte parmi les rares figures féminines créatrices dans le répertoire. On la découvre à ses débuts, au travail, vouée à son art sous les yeux du jeune Tréplev, son fils, dont elle rejette aujourd’hui les velléités d’impulser un théâtre nouveau. Arkadina est une mouette accomplie, double de Nina à l’orée de sa carrière, dont Tréplev est épris mais qui aime Trigorine, l’amant d’Arkadina...
Les relations en jeu dans la petite communauté réunie à la campagne, assommée par l’ennui de la villégiature, sont ainsi dépliées selon des angles multiples,à la lumière de la question centrale pour la metteuse en scène : « Pour s’accomplir soi, faut-il créer tant de chagrin ? »

Lieu

Salle Richelieu

Date

Dimanche 30 novembre à 14h

Durée

2h30

Tarif

21 €

C’est dans le décor de sa mise en scène du Misanthrope, présenté à la même période, que Clément Hervieu-Léger crée L’École de danse de Goldoni.
Clin d’œil à la tradition des “décors à volonté” – un unique espace pour les comédies, un autre pour les tragédies – ce projet tient surtout à un rêve partagé avec Éric Ruf, qui signe la scénographie originale et les aménagements nécessaires. Passant du XVII^e au XVIII^e siècle, ils rappellent que cet espace leur a été inspiré par le Palais Garnier, aujourd’hui Opéra national de Paris. Edgar Degas, dont la peinture a sublimé tous les recoins de ce haut lieu du XIX^e, de la scène aux salles de danse jusqu’au public, irriguera l’esthétique du spectacle.
Un tel décor au croisement des siècles est idéal pour cette œuvre oubliée, objet d’une cabale contre son auteur qui cherchait à se démarquer de la comédie italienne au profit d’une théâtralité acquise à plus de naturel. À la fois pièce de caractère et chorale, elle dépeint le quotidien de danseurs et de danseuses en herbe, sous la coupe d’un maître tyrannique dont les affaires vont mal et qui attend beaucoup de la venue, ce jour, d’un impresario auquel il souhaite “vendre” quelques-unes de ses recrues. Mais la révolte gronde chez ces jeunes gens qui ont faim, froid, et rêvent d’émancipation.

L’amour et l’art s’affirment comme des leviers, que Goldoni saisit en peignant notamment des personnalités féminines d’une remarquable liberté.

Lieu

Salle Richelieu

Date

Vendredi 2 janvier à 20h30

Durée

2h

Tarif

24 €

Dans un décor où une armoire pivote comme par magie, Johanna Boyé se réapproprie les grands thèmes du conte et invente l’histoire de Clara, fillette d’une intelligence précoce et passionnée par les livres qui, accidentée à son tout jeune âge, refuse de “quitter” son attelle et de sortir de chez elle. Son parrain, le dénommé Drosselmeyer, horloger aux mains d’or, lui offre le soir de Noël un casse-noisette, automate à taille humaine confectionné par ses soins. Mais le père de Clara le casse par mégarde, plaçant dans la mâchoire du pantin une noix… puis une noix de coco! Les deux héros, qui ont désormais l’un et l’autre une cicatrice au visage, s’évadent au pays des Pirpilates, royaume cocasse entretenant de vieilles rancunes avec les Souris menées par Dame Mauserink. Mais notre Casse-Noisette n’aime pas la guerre et refuse de se battre, tandis que Clara redouble d’audace notamment lorsqu’elle est nommée ministre des Solutions pour rétablir la paix. Elle saura également réunir son ami et la princesse Pirpilatine au pays de l’amour.

Émaillé de chansons originales et de quelques pas de danse, ce spectacle tout public offre un voyage dans un drôle d’imaginaire où l’humour s’accorde à l’étrangeté et au farcesque. Au fil de ses aventures, la jeune héroïne nous invite à combattre nos peurs et à panser nos blessures.

Lieu

Théâtre du Vieux Colombier

Date

Vendredi 26 décembre à 19h

Tarif

16 €

L’une des meilleures compagnies au monde révèle l’état d’urgence d’une nature en péril.

Après avoir longtemps suivi le travail l’un de l’autre, Crystal Pite, qui a tant impressionné par la force et la précision de sa danse-théâtre (Betroffenheit, Revisor, Assembly Hall) et Simon McBurney, metteur en scène visionnaire depuis quarante ans, se sont associés autour d’une préoccupation commune : la crise écologique, et la menace de l’extinction massive des espèces. C’est le sujet qu’ils prennent à bras-le-corps, s’appuyant sur une même approche, fondée sur la pluridisciplinarité et l’engagement physique, dont ils pressentaient un terrain d’entente fertile. Tour à tour, ils composent, entre théâtre et chorégraphie, des tableaux saisissants servis par des danseurs tout aussi investis.

Une trilogie grandiose sur les pertes immenses que l’humanité s’inflige, jusqu’au vertige.

Lieu

Sarah Bernhardt  - Grande Salle

Date

Samedi 25 octobre à 20h

Durée

1h15 avec entracte

Tarif

15,50 €

Des acteurs d'exception pour les prémisses d'une aventure théâtrale au long cours.

Première partie d’une trilogie ambitieuse qui s’achèvera en 2029, Les Conséquences réunissent une famille. Sur le plateau, onze interprètes partagent leurs expériences de la scène entre nouvelles et anciennes générations de comédiennes et comédiens émérites. Une alchimie dont on pourra accompagner les métamorphoses et l’évolution dans la durée. Un privilège qui installe des rendez-vous et une relation dans le temps avec les spectateurs.
Mais Les Conséquences pourraient bien être une interrogation sur l’impact de nos actes, une réflexion sur la place de l’engagement politique, des questions sociales et familiales, de la nécessité philosophique ou poétique. Pour Pascal Rambert, dont les textes sont traduits en quarante langues, le théâtre tient dans la formule « quelqu’un entre sur un plateau et parle ». Il sera le chef d’orchestre de ce chœur exceptionnel.

Lieu

Sarah Bernhardt  - Grande Salle

Date

Samedi 15 novembre à 20h

Durée

2h15

Tarif

12,50 €

Avec le Magnificat, Marie Chouinard envoûte Bach, jusqu’aux sphères célestes. Un événement !

Depuis la création de son Sacre du printemps en 1993, Marie Chouinard a forgé un style audacieux et un imaginaire du corps qui n’ont pas leur pareil. Après Chopin, Debussy, Stravinsky et Les Variations Goldberg, elle retrouve Bach pour le Magnificat en ré majeur. Portée par cette oeuvre monumentale qui exalte un monde retrouvant paix et rédemption, la Québécoise enchaîne mouvements de groupe, trios, duos et solos dans une dynamique irrésistible. La résonance avec son très calligraphique Henri Michaux : Mouvements, créé il y a vingt ans, est saisissante.

Sur la musique électronique de Louis Dufort, les douze interprètes rebondissent sur la légèreté et l’épure des figurines fluides et oniriques du poète, donnant vie à ses célèbres dessins à l’encre de Chine.

Lieu

Date

Vendredi 12 décembre à 20h

Durée

1h30

Tarif

14,50 €

À chaque jour, à chaque heure, il fallait lutter pour le droit d’être un homme…

Brigitte Jaques-Wajeman a découvert le roman de Vassili Grossman il y a plus de vingt ans. Pendant toutes ces années, elle a eu le désir de le porter au théâtre. Ce roman, terminé en 1959, interdit de publication, met en scène le désastre du régime soviétique que son auteur ose mettre en regard du régime nazi et de l’extermination du peuple juif. En nouant ces événements, qui donnent sa figure tragique au XX^e siècle, Vassili Grossman écrit l’un des plus grands livres de ce siècle. Il nous fait voir les effets de la terreur et surtout, le désir de soumission qui submerge les personnages, les paralyse et tue en eux toute résistance. La servitude est le leitmotiv principal, le fil rouge que nous allons suivre de ce livre-monde.

En ce XXI^e siècle, Vie et destin résonne d’une actualité inattendue, celle d’une Russie qui renoue avec le mensonge et la peur. Grossman nous aide à comprendre ce qui se passe aujourd’hui même, sous nos yeux.

Lieu

Théâtre des Abbesses

Date

Vendredi 9 janvier à 19h30

Durée

3h30

Tarif

12,50 €

Éloge du zigzag avec des auteurs dont la fantaisie et la verve iconoclaste bousculent nos certitudes. 

« Elle avait un si grand nez que pour l’embrasser sur les deux joues, il fallait passer par derrière. » Cette observation de Tristan Bernard donne le ton de ce spectacle où Jean-Michel Ribes convoque des figures parfois oubliées qui ont su par le rire résister au sérieux – cholestérol de l’imaginaire. Pied de nez à la tyrannie du bon goût, aux morales définitives, ce vent de folie libérateur joué et chanté se déploie comme une mosaïque où, de Queneau à Topor, de Vialatte à Jarry, d’Allais à Cavanna et Ribes lui-même, l’humour fuse sous le signe de l’insolite et de l’absurde.

Aiguillonnées par les fulgurances du langage, ces espiègleries intempestives nous entraînent en toute légèreté sur des chemins de traverse vers des ailleurs inexplorés.

Lieu

Sarah Bernhardt  - La Coupole

Date

Dimanche 18 janvier à 15h

Durée

1h30

Tarif

8,50 €

D’un côté, le soleil, le désir féminin. De l’autre, les néons, la solitude. De quel côté serez-vous ?

Les spectacles de La Cordonnerie ne ressemblent à rien de ce que nous connaissons. Dans chacune de leur création, souffle un tourbillon de fantaisie et de poésie qui nous emporte, loin, là où s’en vont les nuages. Ici, théâtre, cinéma et musique provoquent des étincelles, brisent le silence et l’ennui, tissent des histoires polyphoniques où le merveilleux est à portée de main. Tout repose sur un dispositif scénique incroyable, dédoublé, où les éclats du monde nous parviennent par bribes. Spectateurs, nous ne verrons jamais le même spectacle selon que l’on soit d’un côté ou de l’autre du plateau.
La Cordonnerie exploite toutes les combinaisons possibles pour créer des histoires à hauteur d’humanité. Entre Natacha la comédienne d'un côté, et Max, le chômeur solitaire de l'autre, il y a L.ex.π.Re, un fil invisible qui se rembobine comme leur vie.

N’oubliez pas, le réel n’existe pas, il est une question de point de vue...

Lieu

Sarah Bernhardt  - La Coupole

Date

Samedi 31 janvier à 15h

Tarif

8,50 €

Plateau incliné à 34 ° ou rouleau qui tourne sur lui-même, entre vertige et déséquilibre.

Skid et Thr(o)ugh ont pour source commune le dangereux rituel japonais du festival d’Onbashira : des hommes chevauchent des troncs d’arbres en descendant le flanc d’une montagne. Ces deux pièces proposent d’infinis jeux d’apparitions, de disparitions et de luttes. La notion de danger est omniprésente, en particulier dans Thr(o)ugh créée quelques mois après les attentats de la rue de Charonne le 13 novembre 2015, dont Damien Jalet a été témoin direct.
Dans Skid, plus apaisée et onirique, les danseurs évoluent sur la musique électro acoustique de Christian Fennesz, remix de symphonies du compositeur Gustav Mahler. Ils se laissent entraîner dans des mouvements virtuoses d’abandon et de résistance, d’accélération et de ralentissement sur un plateau où l’immobilité est tout simplement impossible.

Lieu

Date

Dimanche 8 mars à 15h

Durée

1h20

Tarif

15,50 €

Un voyage entre quête de l’impossible et rêves d’émancipation les plus fous.

Connaît-on vraiment Emma Bovary ? Pour les uns, elle n’est qu’une scandaleuse bourgeoise de province. Pour d’autres, une icône féministe. Depuis 1857, elle a été analysée sous toutes les coutures. Personnage énigmatique et fascinant, Emma Bovary a traversé les siècles. Éprise de liberté, elle ne cesse de se heurter aux interdits d’une société patriarcale, hypocrite et pudibonde. Christophe Honoré convoque le cirque, la pantomime et le cinéma pour brosser le portrait d’une héroïne qui retrouve le souffle de ses désirs et de ses espérances. Pour en finir avec nos jugements sur la vie et les choix d’une femme.

On retrouve ici la famille d’actrices et d’acteurs du metteur en scène et c’est à Ludivine Sagnier qu’il a confié le rôle d’Emma, celui d’une femme qui n’a jamais renoncé à son destin.

Lieu

Date

Samedi 28 mars à 20h

Durée

2h45

Tarif

14,50 €

Une mère voit ses certitudes voler en éclats et plonge dans une crise aussi violente que salvatrice.

Une maison transparente, dont il ne reste que l’ossature métallique. C’est dans cet espace à la fois intime et ouvert qu’on assiste au drame intérieur qui bouleverse de fond en comble Olga, quarante ans, mère de deux enfants, en apprenant que Mario, son époux, la quitte pour une jeune femme. En adaptant à la scène ce texte d’Elena Ferrante, Gaia Saitta, montre comment cette femme de la classe moyenne italienne est peu à peu débordée par une sauvagerie jaillie du plus profond d’elle-même. L’épouse modèle conforme aux canons de la société devient violente, vulgaire, imprévisible. Elle confond le jour et la nuit, ne sait plus si elle a dormi, oublie les points de repère qui nous ancrent dans la réalité, jusqu’à ses enfants.

Dans ce tourbillon destructeur, Gaia Saitta dépasse les clichés du drame familial bourgeois pour une approche déconstruite, politique. Féministe.

Lieu

Théâtre des Abbesses

Date

Samedi 30 mai à 20h

Durée

1h30

Tarif

10 €

Richard Wagner // Siegfried Idyll // Johannes Brahms // Double Concerto pour violon et violoncelle

Les séductions d’une des partitions les plus sereines de Wagner, cadeau du compositeur à Cosima, Renaud et Gautier Capuçon unissent leur force dans le Double Concerto de Brahms, dans une joute fraternelle très attendue.

Dans l’oeuvre de Wagner, Siegfried-Idyll apparaît comme une parenthèse enchantée. Cette partition à la beauté paisible, largement empruntée à l’opéra Siegfried, fut offerte à Cosima le 25 décembre 1870, en guise de cadeau d’anniversaire. Mal aimé à l’époque romantique, le genre du double concerto reprit quelques couleurs grâce à Brahms. Son ultime œuvre symphonique lui permit de renouer le contact avec Joseph Joachim, créateur du Concerto pour violon, avec lequel les liens s’étaient distendus. Le compositeur allemand dédia sa Sérénade n°2 à Clara Schumann, qui se montra particulièrement émue par l’Adagio « toute cette pièce a quelque chose de religieux ».

Distribution

Orchestre de chambre de Lausanne // Renaud Capuçon , violon, direction // Gautier Capuçon , violoncelle

Lieu

Grande salle Pierre Boulez

Date

Dimanche 28 septembre à 16h

Durée

2h

Tarif

28 €, en 2^e catégorie

Il Proteo ò sia Il Mondo al rovescio // La Tempesta di Mare // Concerto pour quatre violons et violoncelle // Les Quatre Saisons

Après le spectacle qu’ils avaient consacré à la figure de Jeanne d’Arc, Jordi Savall et Julie Depardieu collaborent de nouveau, cette fois pour un programme tout Vivaldi.

Contrairement à la tendance générale baroque qui marquait plutôt la primauté de la musique vocale sur la musique instrumentale, c’est en composant des concertos que Vivaldi commença de se faire connaître. Publiées avec La tempesta di mare en 1725 dans le recueil Il cimento dell’armonia e dell’inventione, Les Quatre saisons connurent une célébrité immédiate. Accompagnées de sonnets dus à Vivaldi lui-même, les quatre pièces abondent en effets descriptifs : Julie Depardieu, convoquant une métaphore picturale, a parlé à leur propos d’un “trompe-l’œil de la nature”. Précurseurs de la symphonie, les concerti con molti istromenti comme le Mondo al rovescio (le monde à l’envers) témoignent d’une inventivité incroyable dans l’exploration des alliances des timbres instrumentaux. Savall vient d’enregistrer pour Alia Vox, son label, un certain nombre de concertos de Vivaldi avec les musiciennes du Concert des Nations.

Distribution

Les Musiciennes du Concert des Nations // Jordi Savall , direction // Julie Depardieu , récitante

Lieu

Grande salle Pierre Boulez

Date

Mardi 9 décembre à 20h

Tarif

37,50 €, en 3^e catégorie

Serge Rachmaninoff : L'Île des morts // Maurice Ravel : Concerto en sol // György Ligeti : Atmosphères // Richard Strauss : Ainsi parlait Zarathoustra

De la noirceur du poème symphonique de Rachmaninoff à la flamboyance de celui de Strauss, des sortilèges ravéliens - avec Hélène Grimaud en soliste - aux sonorités énigmatiques distillées par Ligeti : un programme riche en contrastes.

Inspiré du tableau d’Arnold Böcklin, dont il épouse le climat lugubre, L’Île des morts s’impose comme une des partitions symphoniques les plus inspirées du compositeur russe. Ravel commença la composition du Concerto en sol vingt ans plus tard, en 1929. En contraste avec l’ambiance précédente, lourde de menaces, le créateur français signe un ouvrage aussi limpide et ludique qu’expressif. Dans Atmosphères, Ligeti joue par petites touches, tel un pointillisme sonore. C’est au contraire le gigantisme et la démesure qui font le prix du Zarathoustra de Strauss, partition nietzschéenne aux ambitions philosophiques. Les cinéphiles se souviendront que Stanley Kubrick emprunta à ces deux dernières œuvres dans son 2001, l’Odyssée de l’espace.

Distribution

Bayerisches Staatsorchester // Vladimir Jurowski , direction // Hélène Grimaud , piano

Lieu

Grande salle Pierre Boulez

Date

Samedi 17 janvier à 20h

Tarif

37,50 €, en 3^e catégorie

Sergueï Prokofiev : Concerto pour piano n° 3 // Piotr Ilitch Tchaïkovski : Symphonie n° 4

Rencontre au sommet entre le maestro italien et le pianiste français dans le plus ludique et populaire des concertos de Prokofiev, avant que ne s’enflamme l'une des plus belles et expressives constructions orchestrales de Tchaïkovski.

Achevé en Bretagne en 1921, le Concerto n°3 de Prokofiev s’est vite imposé comme le plus joué des cinq. Lui-même excellent pianiste, le compositeur en avait fait un de ses chevaux de bataille en concert. Il réunit à lui seul les plus grandes qualités de l’artiste russe : l’invention mélodique, la franchise rythmique, la virtuosité sans entrave, la variété des atmosphères, ici tour à tour sombres, lumineuses ou énigmatiques. Dédiée à son “meilleur ami” (en fait sa protectrice Nadejda von Meck) et écrite en partie à Venise quarante-quatre ans plus tôt, la Symphonie n°4 de Tchaïkovski reste notamment célèbre pour ses puissantes et résolues mesures initiales, caractéristiques de ce fatum qui envahit plusieurs créations du compositeur.

Distribution

Filarmonica della Scala Milan // Riccardo Chailly , direction // Alexandre Kantorow , piano

Lieu

Grande salle Pierre Boulez

Date

Samedi 21 mars à 20h

Tarif

40 €, en 3^e catégorie

Puisant notamment dans son récent album Mélusine, qui traverse avec éclat plusieurs époques et styles, la très créative chanteuse franco-américaine Cécile McLorin Salvant déploie son chatoyant monde musical teinté de féerie.

Dotée d’une voix étincelante, aux nombreuses nuances expressives, Cécile McLorin Salvant brille tout autant par son éclectisme éclairé. Avec une classe inaltérable, elle gravite ainsi entre divers univers musicaux (jazz, soul, blues, pop, folk, baroque, chanson…). Déjà accueillie à la Philharmonie de Paris en 2022 (avec la création hors normes Ogresse) et en 2024 (pour une soirée carte blanche orchestrale), elle propose cette fois un concert centré sur son répertoire, récemment enrichi par l’album Mélusine (2023). Polyglotte (français, anglais, créole, occitan…), celui-ci conjugue cinq compositions originales et neuf reprises (de chansons provenant d’époques très différentes) pour un résultat hautement insolite qui remplace la partition originelle de Vangelis. La compositrice a conçu cette création sonore – à la croisée des cultures classiques, rock et électro – pour les Percussions de Strasbourg, augmentées d’un musicien électronique. La puissance du documentaire de Rossif se trouve ainsi décuplée par ce nouveau souffle musical. e, sous l’influence magique de la légendaire fée Mélusine…

Lieu

Grande salle Pierre Boulez

Date

Samedi 8 novembre à 20h

Durée

1h30

Tarif

21,50 €, en 1^re catégorie

La Nuit de l'Ourcq réunit de grands artistes autour de Klaus Mäkelä dans un programme pluridisciplinaire inédit, riche en invités surprises et en découvertes musicales.

Distribution

Klaus Mäkelä , direction // Isabelle Faust , violon et de nombreux invités surprise

Lieu

Grande salle Pierre Boulez

Date

Jeudi 11 juin à 20h

Tarif

37,50 €, en 4^e catégorie

Carmen (extraits) // Georges Bizet

Avec sa renversante prestance coutumière, Israel Galván – roi du flamenco actuel – livre une version à la fois épurée et amplifiée de Carmen qui réunit autour de lui trois interprètes lyriques, une chanteuse de flamenco et un chœur masculin finlandais.

Par le passé, Israel Galván a déjà démontré sa capacité à transfigurer – sans trahir – des œuvres classiques, notamment Le Sacre du printemps de Stravinski et Nijinski, dans une pièce créée tout début 2020. Il se lance maintenant à la rencontre de Carmen, héroïne tragique née de la plume de Prosper Mérimée puis mise en musique par Georges Bizet. Désireux de révéler l’essence de cette icône féminine, liée à Séville aussi intimement que lui, Israel Galván donne corps à un spectacle qui se concentre sur trois personnages principaux, portés par de grandes voix lyriques – Deepa Johnny interprétant Carmen. Maria Marín, chanteuse et guitariste de flamenco, et un chœur de crieurs finlandais se joignent également à cette exaltante aventure anticonformiste.

Distribution

Zahia Ziouani , direction // Israel Galván , chorégraphe, danse // Charles Chemin , dramaturgie // Deepa Johnny , Carmen // Robert Lewis , Don José // Jean-Christophe Lanièce , Escamillo // María Marín , guitare, voix // Mieskuoro Huutajat // Petri Sirviö , chef de chœur

Lieu

Grande salle Pierre Boulez

Date

Samedi 1^er novembre à 20h

Durée

1h30

Tarif

23,50 €, en 1^re catégorie

Le Balcon // Karlheinz Stockhausen

Le Balcon poursuit sa recréation au long cours du cycle Licht, composé par Karlheinz Stockhausen entre 1977 et 2003, dont Montag est le premier opéra. Vingt-et-un solistes, autant de comédiennes, chœurs et orchestre moderne en livrent toute la magie.

Montag (Lundi) est le jour d’Ève, de la maternité, de la fertilité et de l’érotisme, et rappelle les grandes figures des cultures bibliques et pré-bibliques. Il est aussi un opéra de l’enfance, bercé par la mythologie des contes, par la naïveté du jeune âge et la puissance du désir d’apprentissage. C’est avec lui que Stockhausen ouvre Licht (Lumière), œuvre monument déclinée en sept opéras, défi artistique et rituel unique dont tout – livret, musique, danses et gestes – relève de l’imagination du compositeur. De sa vision, pourrait-on dire, tant le cycle irradie de magie. Il trouve dans le collectif Le Balcon, acteur inspiré de la scène contemporaine fondé par Maxime Pascal, des prestidigitateurs à la hauteur de sa singularité poétique et mystique. En janvier 2025, Le Balcon a proposé à l'Opéra de Lille une sélection de scènes solistes de ce Lundi de Lumière, dans le cadre de la très longue préparation que demande cet opéra.

Distribution

Karlheinz Stockhausen , composition, livret, action scénique et gestes // Le Balcon // Chœur de l'Orchestre de Paris // Jeune Chœur des Hauts-de-France // Solistes du Trinity Boys Choir // Maîtrise de Radio France // Maxime Pascal , direction

Lieu

Grande salle Pierre Boulez

Date

Samedi 29 novembre à 18h

Durée

4h45

Tarif

24 €, en 2^e catégorie

Film de Charlie Chaplin, États-Unis, 1921 // Musique de Charlie Chaplin

Avec The Kid, Charlie Chaplin se met à hauteur d’enfant et porte un regard tendre sur ceux que l’Amérique des années 1920 tient en marge de la société. Timothy Brock dirige l’Orchestre National de Lille dans la bande originale qu’il a restaurée en 2016.

« Un film pour sourire – et peut-être pour pleurer », prévient le premier carton. Autrement dit, basculant sans prévenir de la comédie à l’émotion. C’est l’un des nombreux atouts de The Kid, premier long métrage de Charlie Chaplin, porté par le duo attachant du vagabond au grand cœur et de l’enfant abandonné – Jackie Coogan, alors âgé de 7 ans, sera propulsé star internationale à la sortie du film. Directeur musical du Chaplin Estate depuis 1999, Timothy Brock a restauré douze partitions originales de Chaplin, dont celle de The Kid, un chef-d’œuvre de poésie composé en 1971 par le réalisateur britannique également compositeur de ses musiques de films. Il l’interprète avec l’Orchestre National de Lille, dont il est un fidèle partenaire depuis 2003.

Distribution

Orchestre National de Lille // Timothy Brock , direction

Lieu

Grande salle Pierre Boulez

Date

Dimanche 3 mai à 11h

Tarif

17 €, en 1^re catégorie

Film de Jacques Demy, France, 1970 // Musique Michel Legrand

Plonger dans les musiques de Michel Legrand fait toujours l’effet enchanteur d’un bain de jouvence, plus encore lorsqu’elles jaillissent d’un orchestre comme le Yellow Socks Orchestra, dévoué à l’interprétation des partitions du septième art.

Emblématique de la comédie musicale à la française, troisième collaboration (en)chantée de Catherine Deneuve et de Jacques Demy et plus grand succès au box office du réalisateur, Peau d’Âne est devenu un classique du genre comme du grand écran. Sa musique porte la signature de l’un des compositeurs fétiches de la Nouvelle Vague, dont le cinéma, la chanson et le jazz gardent mémoire. Michel Legrand est l’un des compositeurs de prédilection, comme John Williams ou Joe Hisaishi, du jeune Yellow Socks Orchestra. Familière de cet orchestrateur de génie, la formation symphonique tout entière dédiée à la musique de l’image se délecte régulièrement de ses mélodies au swing incomparable. Il donne ici en création sa version ciné-concert de Peau d’Âne.

Distribution

Yellow Socks Orchestra // Nicolas Simon, direction

Lieu

Grande salle Pierre Boulez

Date

Samedi 20 décembre à 20h

Tarif

21,50 €, en 2^e catégorie

Musique de Keyvan Chemirani // Textes de Ayyam Sureau

Occupant la cent-trentième des Mille et Une Nuits, l’histoire du Cheval d’ébène mêle fantastique, aventure et amour. Porté par le théâtre d’ombre de la compagnie Hékau, le récit dit et chanté s’accompagne ici d’une création musicale de Keyvan Chemirani.

Lorsqu’il découvre un cheval d’ébène magique capable de voler, le jeune prince Firouz Schah n’a qu’une hâte : l’essayer. S’en emparant de manière un peu cavalière, il se fait de son précédent propriétaire, un Indien rancunier, un ennemi mortel. Mais notre prince s’est déjà envolé vers le Bengale, où il rencontre une princesse dont il tombe amoureux. Leur idylle est hélas troublée par les désirs de vengeance de l’Indien. Après maintes péripéties, les deux tourtereaux seront bien heureusement réunis. Illustré par la création de la Compagnie Hékau, spécialiste du théâtre d’ombre, ce Cheval d’ébène revisite le conte traditionnel à travers une narration contemporaine et un récit musical s’enracinant dans la musique savante persane.

Distribution

Orchestre de chambre de Paris // Ayyam Sureau , récitante // Compagnie Hékau , théâtre d'ombres

Lieu

Cité de la Musique

Date

Dimanche 12 octobre à 11h

Durée

1h

Tarif

6 €, en catégorie unique

Orchestre national d’Île-de-France // Kyrian Friedenberg

L’histoire du Bazar Circus, d’après un livre de Carl Norac. Elle est accompagnée de la projection des illustrations oniriques de Juliette Barbanègre et d’extraits de musiques russes interprétées par l’Orchestre national d’Île-de-France.

Panique au Bazar Circus ! Le roi a décidé d’assister à la représentation du soir. Mais attention : il paraît qu’il s’ennuie partout et ne rit jamais. Les lions rajustent leur crinière, les chameaux filent à la douche. Angelo, l’homme-canon, part telle une fusée, troue le chapiteau… et ne retombe pas. Catastrophe ! Le cirque est banni du royaume. Belle histoire d’amour et d’amitié, Bazar Circus emmène petits et grands dans une folle aventure dont la bande originale, choisie par David Pastor, nous fait entendre des œuvres de Chostakovitch, de Khatchatourian ainsi que de Rimski-Korsakov. C’est parti pour un tour de piste plein de fantaisie.

Distribution

Dominique Pinon , récitant // Juliette Barbanègre , illustrations en direct // David Pastor , conception musicale

Lieu

Grande salle Pierre Boulez

Date

Samedi 6 décembre à 15h

Durée

1h

Tarif

8 €, en catégorie unique

Orchestre national d’Île-de-France // Clara Baget // Marc-Olivier Dupin // Lewis Carroll

Grand amateur de projets pluridisciplinaires et de spectacles à destination du jeune public, Marc-Olivier Dupin s’inspire de Lewis Carroll pour un(e) Alice swing.

Marc-Olivier Dupin est porté par le désir d’écrire une musique d’aujourd’hui qui rencontre son public : « en tant que compositeur, je n’ai pas le sentiment de pratiquer une écriture en soi mais plutôt d’écrire à quelqu’un », explique-t-il en 2024 dans un texte qui interroge la réception de la création musicale contemporaine. Pour lui, cela passe par l’interdisciplinarité, une voie qu’il explore avec constance depuis ses études. Il s’associe au comédien et metteur en scène Laurent Lévy pour donner une version revue d’Alice au pays des merveilles. Un chœur formé de collégiens et lycéens d’Île-de-France est accompagné par l’Orchestre National d’Île-de-France placé sous la direction de Clara Baget, étoile montante de la toute nouvelle génération de chef.fes français.es.

Distribution

Orchestre national d’Île-de-France // Chœur d'élèves de collèges et lycées d'Île-de-France // Clara Baget, direction // Laurent Lévy, récitant

Lieu

Grande salle Pierre Boulez

Date

Dimanche 31 mai à 11h

Durée

1h10

Tarif

8 €, en catégorie unique